Le projet
Du jour au lendemain un étrange village apparaît en plein cœur de cette étendue désertique... comme tombé du ciel ou sorti de terre, il interpelle et questionne : Tantôt hostile, dans sa perception lointaine, le cobra, l’acier, l’isolement, ou tantôt accueillant et comique à l’image de la tête de poisson.
La végétation accompagne cette immersion dans un univers changeant : Nous proposons qu’elle soit une apparition tardive dans la découverte du site. En contraste avec l’espace aride du désert, une végétation évoquant l’oasis ou la plage californienne prend racine à l’abri des modules en juin 2018. Puis, au fil des saisons, les espaces plantés seront étendus pour diversifier le paysage de la base vie : les plantes de milieu aride prendront place dans le désert environnant…
Notre réponse
Symbole mémoriel Situé dans le lit majeur de la Loire, territoire des angéliques, des saules et des civelles, transfert est le lieu des lézards et des mousses rases. Infertile, le sol constitué des ruines des anciens abattoirs revêt un rôle mémoriel fort sur lequel chaque intervention est porteuse de sens. Nous proposons de continuer l’histoire de ce sol et d’essayer différentes méthodes pour lui redonner vie.
Écologies : La puissance évocatrice du site tire sa force d’une réalité pédologique : le sol est minéral et infertile, particulièrement impropre à la culture : seules quelques mousses se développent au cœur du site. L’objet du projet transfert est d’expérimenter une végétation capable de s’adapter à ce milieu cultural particulier.
Expérimentations et partage : La croissance du végétal s’inscrit dans le temps long de la construction de la ville. Nous proposons un protocole de plantation et de recherche qui s’adapte au temps court de la scénographie :
Tester la capacité de plantes plus ou moins exotiques à s’implanter et à se développer dans l’écosystème particulier transfert. Deux familles végétales sont inventées : les plantes nomades, appelées à migrer au grès des saisons, des évènements et des conditions climatiques. Les plantes d’acclimatation, exotiques, endémiques, spontanées, pionnières, sont introduites ou accueillies pour tester leurs facultés de croissance sur ce site.
L’ensemble de ces recherches et le protocole sont inventés et expérimentés pendant quatre ans dans le cadre d’atelier avec les services communaux, écoles, universités, associations, voisins, passeur de savoir (populaire), technique, culturel et écologique.