Le projet
Le groupe scolaire de la Ferrière se situe sur le plateau de la Cravate à Orvault et surplombe les vallées du Cens et de la Chézine. Typique de l’époque de la reconstruction, cette école profite d’une parcelle étendue dans laquelle la cour, exposée vers le Sud-ouest, se compose principalement d’une vaste surface minérale. Composant avec les équipements voisins – crêche, école maternelle, collège, gymnase, terrain de sport – un quartier diffus aux espaces piétons résiduels, le réaménagement de la cour est aussi le point de départ d’une réflexion à l’échelle du quartier pour redéfinir le rôle des espaces publics et la place du piéton dans ce quartier.
Notre réponse
La cour de récréation est un espace essentiel dans la vie des enfants. C’est un lieu pour jouer, mais aussi pour apprendre à vivre ensemble. Nous avons souhaité que sa transformation soit l’occasion d’un projet collectif, où les élèves soient pleinement impliqués et où l’écologie soit au cœur des considérations.
Dès le début, les enfants ont été associés à la réflexion : ils ont pu donner leurs idées, poser des questions et suivre chaque étape du projet. Une maquette installée dans l’école leur permet de visualiser les changements et d’en discuter tous les jours. Ce dialogue permanent aide à comprendre les choix faits, à s’approprier les nouveaux usages, et à faire évoluer le projet en douceur.
Une attention particulière a été portée au réemploi : la majorité des matériaux utilisés proviennent du site lui-même. Rien ne se perd, tout se transforme ! Les enfants ont ainsi pu observer comment des éléments existants – pierres, bois, terre – sont réutilisés pour donner une nouvelle vie à leur cour. Ce chantier, qui se déroule pendant l’année scolaire, devient un véritable outil pédagogique : les élèves voient leur environnement évoluer sous leurs yeux, rencontrent les artisans et comprennent mieux le cycle des matières.
Ils ont même participé activement : plantation de massifs, visites de chantier, échanges avec les jardiniers et les sculpteurs. Ces derniers, le collectif MONsTR, ont récupéré des chênes arrachés par la tempête Ciarán dans la vallée voisine pour les transformer en jeux et en mobilier pour la cour.
Ce projet, fondé sur la concertation et le respect des ressources, permet aux enfants de découvrir que l’on peut construire autrement – en prenant soin des autres et de la planète.
